Après m' être présenté dans la rubrique adéquate, je lance ma bouteille à la mer:
Mon grand père maternel Antonio RUIZ(que je n' ai pas connu) était de Palma del rio en Andalousie, région qu' il a quittée entre les 2 guerres pour s' installer à Paris et marier ma grand mère Suzanne FONTAINE. Ces grands parents sont morts tôt (avant l' âge de 60 ans) laissant derrière eux 4 enfants (Luis, Yasmina, Alfredo et Carmen). Je suis le fils aîné de Yasmina. Ces enfants ont été adoptés par le frère de Suzanne et ont faits leur vies dans le Nord de la France.
A la mort des parents "adoptifs", l' on a retrouvé dans une malle un courrier émanant de Mexico, écrit en espagnol (que je ne parle ni ne comprends) et qu' un oncle a fait traduire.
Cette lettre qui me fait pleurer à chaque fois que je la lis, a été postée de Mexico, le 11 de agosto de 1946 par Luis et Carmen, habitant : Calle Eliseo n° 36- Dep 4 Mexico D.F.
Cette lettre unique reçue par mon grand-père, commence par : "Cher frère" et se termine par "En attendant la grande joie de recevoir de tes nouvelles je te serre dans mes bras avec toute la force fraternelle que ton frère ressent toujours pour toi".
A l' intérieur de cette lettre qui comporte 11 feuilles, plusieurs indices qui peuvent aider:
L' expéditeur Luis indique que c' est un ami Ramon qui a retrouvé la trace de mon grand-père à la faveur d' un congrès des jeunesses socialistes qui s' est tenu à Paris.
La famille de Luis (dont j' ignore le nom de famille) avait du quitter un logement qui a été démoli qui se trouvait à Uestohnia,
Luis a travaillé dans une boulangerie qui appartenait à un chinois à Zacatecas ; avant de partir pour Aguascalientes. Il précise :" quant au travail, j' ai fait un peu de tout. dernièrement, j' ai porté des pellicules dans les villages , à cheval et après on m' a donné un poste dans un laboratoire de cinématographie, j' y suis encore à mon âge en tant que laborantin de cinéma". Luis évoque le secrétaire du syndicat du télégraphe qui aurait pu renseigner mon grand-père sur son adresse ( à Aguascalientes ou à Mexico ???).
Luis avait des amis que mon grand -père avait du connaître:( Lobera, Barbajora, Berual en plus de Ramon et un certain Antonio Medina décédé en août 1940 qui était un ami proche de mon grand-père).
Cette famille mexicaine "immigrée" avait 2 enfants : Isabelita et Pepe...Isabel se serait et aurait habité Veracry ou travaillait son mari.
Voilà ma bouteille à la mer , je voudrais restituer une copie de ce courrier aux petits enfants, voire à Pepe et Isabel car ces 11 feuillets sont un hymne à la fraternité, un aveu de déracinement avec Séville, une vision exacte de ce que la guerre a engendré dans le cœur des hommes et qui constate en 1946 que la bête immonde n' est pas morte! En espérant que ce long post est dans la bonne rubrique et que je ne vous ai pas trop ennuyé avec ma sentimentalité.

cordialement / jeanclaude (porte parole de 15 cousins,cousines)